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Exode 32.5 et 6 - Lorsqu’Aaron vit cela, il
bâtit un autel devant lui, et il s’écria :
« Demain, il y aura fête en l’honneur de
l’Éternel ! ». Le lendemain, ils se levèrent de
bon matin, et ils offrirent des holocaustes et
des sacrifices d’actions de grâces. Le peuple
s’assit pour manger et pour boire ; puis ils se
levèrent pour se divertir.
Nous sommes ici dans la triste
histoire du veau d’or. Il nous faut faire un
certain nombre de constatations. En premier
lieu, le veau d’or était une représentation de
l’Éternel, le Dieu qui avait fait sortir les
Hébreux de l’esclavage de l’Égypte. Ensuite, la
fête qui a suivi la fabrication du veau d’or
était en l’honneur de l’Éternel, il y a eu des
holocaustes et des sacrifices de reconnaissance.
Le peuple s’est réjoui devant Dieu en mangeant,
buvant et se divertissant, célébrant sa
libération. La Bible ne nous dit pas que cette
fête est tombée dans l’immoralité.
En quoi le peuple était-il tombé
dans un grand péché comme le signalera le
Seigneur à Moïse
1 ?
Le peuple s’était fait un dieu à son image.
L’adoration qui montait de son cœur n’allait pas
vers le Véritable Dieu mais vers comment le
peuple voyait Dieu. Le premier constat que nous
pouvons faire, c’est que beaucoup de «chrétiens»
n’adorent pas le vrai Dieu mais ils adorent
l’image qu’ils se font de Lui. La preuve en est
que si nous adorions tous le seul vrai Dieu,
nous ne serions pas divisés ! Si Jésus était
vraiment notre tête, nous n’aurions aucun mal à
reconnaître les autres membres du corps. Si
chaque ministère obéissait au mandat
divin : celui d’édifier le corps dans l’unité,
il n’y aurait plus de division, celle-ci serait
combattue farouchement 2.
Malheureusement le corps se disloque parce que
les membres adorent l’image de dieux qu’ils se
sont forgée à travers les enseignements qu’ils
ont entendu, qu’ils soient de « Paul »,
« d’Apollos », ou de « Pierre », ou de ce qu’ils
croient avoir compris de l’enseignement de
Jésus… Vous voyez ce que je veux dire ? Mais la
question de Paul résonne comme un signal
d’alarme : Christ est-il divisé ? 3.
La division provient des différentes images de
Dieu qui s’affrontent. Jacques nous dit que ce
sont nos passions qui nous poussent à la
querelle 4. Le
Saint-Esprit est un rassembleur, un unificateur,
si l’Église d’aujourd’hui est encore divisée,
c’est parce qu’elle ne marche pas selon l’Esprit
mais qu’elle reste charnelle 5.
Pourquoi l’être humain a-t-il
besoin de se fabriquer un faux dieu ? Parce
qu’il caresse toujours le vieux rêve du jardin
d’Eden, il désire être dieu lui-même
6. Le dieu vénéré
n’est plus le maître, il devient le servant. Son
identité est rabaissée à la raison individuelle,
il devient humain pour ne pas dire humaniste. Il
devient le pourvoyeur d’expériences ultra
sensorielles, répondant à nos fantasmes
mystiques les plus saugrenus. Adorer un dieu
fait à notre image valorise la nôtre, nous
ramène au centre, nous permet finalement de nous
adorer nous-mêmes. La relation envisagée avec le
Créateur tient en deux mots : bénis-moi !
Pour savoir si notre adoration
est véritable il ne suffit pas d’en analyser la
forme, parce que la forme de la vraie adoration
et de la fausse sont identiques. Les actes de
dévotion peuvent être les mêmes : sacrifices,
chants, danse, réjouissance, rire,
agenouillement, profond respect… Ce qu’il faut
analyser, c’est la motivation profonde.
Qu’est-ce que je suis en train d’adorer : le
Dieu trois fois Saint qui se révèle dans la
Bible ou ma propre image de Dieu ? Pourquoi
suis-je en train de l’adorer, parce que cette
adoration me procure quelle chose ? Jésus nous a
dit que : « Dieu est Esprit, et il faut que ceux
qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité »
7. L’adoration
ne devient véritable que lorsqu’elle est
expérimentale. Chanter à Dieu « Tu es bon » même
dans un acte de contrition n’est pas suffisant
si je n’ai jamais expérimenté cette bonté.
Adorer en psalmodiant « Dieu Tu es Saint » ne
sert de rien si je n’ai jamais été mis en
contact avec la sainteté de Dieu. Cette
connaissance expérimentale ne peut se vivre que
sous la conduite du Saint-Esprit. C’est Lui qui
prendra de ce qui est au Père et au Fils et qui
nous le communiquera 8.
Donc, la véritable adoration envers le Seigneur
ne vient pas de la forme mais de la profondeur
de notre être intérieur.
Nous devons veiller afin de ne
pas être séduits. Quand Adam et Ève ont succombé
à la tentation de devenir des dieux, ils ont
accédé à la connaissance du bien et du mal.
Cette connaissance a produit dans l’être humain
le principe révolté contre Dieu que l’on appelle
communément la chair. Or, la séduction vient
quand nous croyons que la chair n’est capable
que de faire du mal. La chair est tout à fait
capable de produire du bien ! Elle est capable
de faire de belles choses, agréables, nobles,
subtiles dans le bon sens du terme. Elle est
tout à fait capable de faire croire à une vie
consacrée et agréable à Dieu. Paul nous dit
cependant que la chair est incapable de plaire à
Dieu 9. Le
« bien » produit par la chair est aussi abject,
réprouvé et rejeté par Dieu que le mal le plus
vulgaire et grossier. L’Église a cru que
l’humanisme était une belle démonstration de
l’Évangile, mais le fond de la pensée humaniste
est de mettre l’homme au centre, place qui est
réservée à Dieu. La véritable adoration ne
prendra jamais sa source dans les désirs de la
chair mais uniquement dans la conduite du
Saint-Esprit. C’est la seule adoration qui soit
vraie.
Le diable ne craint pas la
louange, il ne craint même pas le nom de Jésus
s’il est mal utilisé. Il est tout à fait capable
de pousser dans l’euphorie collective
religieuse, du moment que l’adoration des
chrétiens tire sa source de la chair. Plus c’est
euphorique, plus il est « aux anges ». Ce qu’il
craint, ce qui le fait fuir à toutes jambes,
c’est un enfant de Dieu soumit à son Dieu
10. Un fils d’Abraham.
L’Abraham qui a offert sur l’autel ce qu’il
avait de plus cher.
L’autel du mont Morija n’a rien
de complaisant pour la nature humaine, c’est
l’autel où Dieu devient définitivement Dieu pour
moi parce que je Lui ai tout sacrifié, sans
aucune arrière-pensée de profit ou de bénéfice.
L’endroit du dépouillement le plus total qui
scelle à jamais l’alliance entre Dieu et l’être
humain. L’endroit enfin où l’Éternel est aimé
pour ce qu’Il est, pas pour ce que nous
souhaiterions qu’Il soit. Le diable craint au
plus haut point ce genre d’hommes et de femmes.
Tout ceci pour dire qu’il y a une
impossibilité qu’il y ait deux autels dans notre
être intérieur. Soit l’autel d’adoration dans
notre âme sera consacré au Véritable Dieu
Immuable, Créateur de l’univers, Celui qui s’est
offert en sacrifice pour nous, soit notre autel
sera consacré à Mamon. Mamon est bien-sûr
l’amour de l’argent déifié, mais il représente
aussi l’état d’esprit de la « réalisation de
l’être humain ». L’argent donne accès au
pouvoir, à l’avoir, à « l’être ». L’autel à
Mamon est là pour vénérer ma propre personne
même si pour satisfaire ma propre réalisation,
j’adresse ma prière d’une manière dévote au Dieu
de la Bible. C’est pour cela que « l’évangile de
prospérité » sous toutes ses formes n’est autre
qu’un autel à Mamon. Je dis bien sous toutes ses
formes, je ne parle pas seulement de ces
enseignements qui annoncent qu’un chrétien
devrait être riche, dominateur en bonne santé
mais aussi de ces enseignements qui visent à
transcender l’être humain en « quelque chose »
qui lui sera offert dans l’éternité. Vivre des
expériences surnaturelles pour les expériences
elles-mêmes est un sacrifice sur l’autel à
Mamon. La Parole de Dieu nous invite à chercher
le Donateur pas les dons, même si Paul nous
encourage à aspirer ceux-ci ardemment. Je ne
suis pas en train de dire que ce soit mal de
prier pour nos besoins matériels, pour une
guérison ou une délivrance, mais ceci doit se
faire toujours dans l’optique que Dieu va Se
glorifier dans ma vie.
Ce qui manque cruellement à
l’Église des derniers temps, c’est la
repentance. L’Évangile du Royaume annoncé par
Jean le Baptiste et par Jésus a commencé par ces
mots : Repentez-vous ! La première prédication
des disciples à la Pentecôte était :
Repentez-vous ! La repentance n’est pas une
expérience unique dans notre vie avec Dieu, elle
serait plutôt un style de vie. S’approcher du
seul vrai Dieu provoquera à coup sûr de la
crainte. Etre mis en communication avec un Dieu
si saint, si pur, si parfait ne peut que nous
« atterrer ». N’oublions pas que, dans notre
nature humaine, nous ne pouvons pas voir la face
de Dieu et survivre. Bien sûr, le sacrifice de
Jésus à la croix nous donne accès auprès du
Père, mais le sentiment révérencieux de la
crainte de Dieu devrait nous pousser dans un
état d’esprit de repentance quotidien. La
repentance n’est pas un sentiment de dénigrement
de soi ni une introspection morbide, elle n’est
pas de l’humiliation répétée en réponse à une
culpabilité opprimante. La repentance est ce
sentiment profond de notre indignité tout en
goûtant pleinement à la grâce manifestée par
amour pour nous. Cet amour qui émane de la
personne même de Dieu nous pousse à chercher à
Lui plaire. Nous supplions le Saint-Esprit de
nous donner Sa conviction de péché parce que
cette conviction va nous mener au salut. Nous
supplions encore le Saint-Esprit de ne pas
demander dans nos prières des cailles
11, c'est-à-dire
l’exaucement de nos prières charnelles qui vont
nous mener à la destruction. Nous soupirons
après le réveil, que le réveil vienne comme pour
les hommes de Dieu qui ont marché avant nous, à
l’exemple de Finney.
Pourquoi nos pays européens
sont-ils mûrs pour une persécution ? Parce que
la persécution, même si c’est une expérience
terrible, n’a pas qu’un aspect négatif. La
persécution épure l’adoration. Celui qui se
livre à l’adoration dans des temps de
persécution sait qu’il sera peut-être amené à
payer le prix fort. Quand la persécution sera
là, très peu sacrifieront encore à l’autel de
Mamon. Le tri va se faire entre ceux qui servent
Dieu et ceux qui ne Le servent pas
12. Mais n’ayez crainte, la
persécution verra aussi une manifestation de la
gloire de Dieu sans précédent. En tant
qu’enfants de Dieu, devons-nous craindre le
châtiment ? Bien sûr que non, c’est la garantie
que Dieu nous traite comme ses enfants
13.
Hommes frères que ferons-nous ?
Prenons un temps d’arrêt. Mettons à profit ce
conseil du Psaume 46.10 : « Sachons qui est
Dieu ». Il est possible de savoir qui est Dieu
mais cela demande l’humilité d’être prêts à
abandonner nos conceptions, nos a priori, nos
préjugés et nos présuppositions. La seule vraie
connaissance de Dieu ne viendra que par Sa
révélation. Ezéchiel 38.23 nous dit : « Je
manifesterai ma grandeur et ma sainteté, Je me
ferai connaître aux yeux de la multitude des
nations, et elles sauront que je suis
l’Éternel ». Jésus nous dit aussi : « Celui qui
a mes commandements et qui les garde, c’est
celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé
de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai
connaître à lui » 14.
Il n’y a pas d’autre moyen, arrêter et se
laisser envahir par Sa révélation.
Ensuite, face à cette révélation,
humilions-nous pour les fausses convictions que
nous avons nourries au sujet de Dieu. Soyons
prêts à reconnaître comme Job : « Mon oreille
avait entendu parler de Toi mais maintenant mon
œil T’a vu, c’est pourquoi je me condamne et je
me repens sur la poussière et sur la cendre »
15.
Renversons les autels à Mamon.
Comme il n’y a pas de place pour deux autels,
commençons par faire le ménage. Brûlons tous nos
désirs charnels, cassons avec ardeur toutes les
fausses images de Dieu adorées dans la
communauté chrétienne. Faisons le ministère de
Jérémie, arrachons (ou déracinons), détruisons
(ou rasons), exterminons, renversons (ou
brisons) les autels impurs de nos cœurs ainsi
que ceux de l’Église par l’intercession. Faisons
table rase de toute once de désir humain d’être
encore le centre de nos priorités.
Ensuite, à l’instar d’Élie,
reconstruisons l’autel de l’Éternel. C’est sur
cet autel que tombera le feu du ciel. Feu
purificateur, feu de puissance qui nous
permettra d’être les témoins embrasés pour le
Dieu trois fois Saint, digne d’être adoré
éternellement. Que cette armée se lève.
Bonne réflexion.
1
Exode 32.7
- 2
Ephésiens 4.13 - 3
1 Corinthiens 1.13 - 4
Jacques 4.1 - 5
1 Corinthiens 3.3 - 6
Genèse 3.5 - 7
Jean 4.24 - 8
Jean 16.13 et 14 - 9
Romains 8.8 - 10
Jacques 4.7 - 11
voir Nombres 11.31 à 33 - 12
Malachie 3.18 - 13
Hébreux 12.7 et 8 - 14
Jean 14.21
- 15
Job 42.5 et 6
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Les trois armes de la manipulation ! |
Le classement des pensées. |
La parabole du semeur ! |
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