JE SUIS RESTÉ MOI SEUL !
1 Rois 19.14 - Je suis resté, moi seul, et ils cherchent à
m’ôter la vie.
Ce passage fait partie de la période la plus
noire de la vie d'Élie. Élie avait déjà vécu de
grandes victoires avec son Dieu mais là, rejeté,
humilié, il semblait que tout était perdu pour
lui. Tant d'efforts, de dévouement, de zèle pour
finalement arriver à ce point : « seul » contre
tous. A quoi bon continuer ! C'est ce moment que
le Seigneur choisit pour lui parler d'une
manière précise, et ce tête-à-tête ne se passera
pas dans la « force », mais dans un temps de
douceur exceptionnel, un murmure doux et léger
où l'Éternel va prendre le temps de lui parler
de certaines réalités spirituelles. C'est ce que
j'aimerais aborder dans cet article. C'est après
cet épisode qu'Élie va trouver son Élisée,
serviteur fidèle et jamais plus il ne sera
confronté à ce sentiment de solitude.
Juges 7.7 - Le Seigneur dit à Gédéon : « Avec
les trois cents hommes qui ont lapé l’eau, je
sauverai Israël en te livrant les Madianites.
Quant aux autres, qu’ils retournent tous chez
eux ».
Voilà un aspect de l'élection de Dieu qui est
surprenant, voire déroutant. La marche en avant
avec Dieu passe par des tests qui font le tri
dans les disciples et certains d'entre eux sont
priés de rentrer chez eux. Dieu ne voulait
qu'une petite armée pour battre les Madianites
afin d'en faire un exploit grandiose.
Trente-deux mille hommes avaient répondu à
l'appel, après un premier tri, ils étaient
encore dix mille. Par une sélection tout à fait
arbitraire, ils ne seront que trois cents à
vivre une victoire éclatante. J'aimerais en
retirer quelques principes pour aujourd'hui.
D'abord, au plus tu montes vers la manifestation
de la gloire et de la grandeur de Dieu, au plus
le tri va se faire et tu seras le sujet de
l'incompréhension. Des compagnons vont lâcher,
critiquer, s'opposer même parce qu'ils ne vont
plus te comprendre. D'autres vont s'orienter
vers autre chose, une petite poignée seulement
arrivera au but.
Deuxièmement, le Seigneur cherche les petits
commencements : un enfant dans une crèche, une
petite bande de disciples indisciplinés... Le
monde se moque en y voyant qu'une chose
insignifiante, mais Dieu va bouleverser ce monde
par sa puissance au travers de ces « petits ».
Troisièmement, tous les soldats de Gédéon ont
profité de la victoire, ceux qui étaient sur le
champ de bataille et ceux qui étaient chez eux.
Le Seigneur fait grâce à tous, cependant, si tu
veux être dans le top de la gloire de Dieu, tu
devras passer haut la main une série de tests.
Ces tests de la foi vont te dépouiller au point
qu'il semblera qu'il ne reste rien, même le
Seigneur donnera l'impression de t'avoir
abandonné. Alors tu seras prêt pour voir ton
Seigneur dans sa Majesté et sa Splendeur. Non
seulement Il est là, mais Il a aussi préparé un
petit nombre pour t'aider à arriver au but. Ils
sont peut-être encore cachés comme les sept
mille hommes de notre texte de départ, mais ils
sont là. Ne te décourage jamais et continue,
avance ! Toujours plus loin, toujours plus haut.
Psaumes 77.11 - Je me souviens de ce que tu as
fait, Seigneur, oui, j’évoque tes merveilles
d’autrefois.
Penchons-nous sur un sentiment qui paralyse et
ralenti notre progression avec le Seigneur,
c'est la nostalgie. La vie chrétienne est un
chemin qui emprunte des montagnes et des
vallées, il y a des temps d'exaltation et des
temps de « train-train », des temps forts dans
le miraculeux et des temps où le ciel semble
fermé, des temps d'aboutissement dans
l'exaucement et des temps de persévérance.
Notre psalmiste était dans un temps de
« déprime », la puissance de Dieu semblait si
loin qu'il en perdait le sommeil, il avait le
sentiment que Dieu les avait rejetés. C'est ce
genre de sentiment qui nous assaille quand nous
sommes dans la vallée : nous repensons à la
« belle époque » et nous sommes paralysés dans
notre progression. Mes amis, regardons devant !
Avançons vers la montagne suivante ! Rester
attachés à une ancienne expérience, c'est comme
vouloir boire une eau qui a stagné ; le
Saint-Esprit se meut dans de l'eau vive, Il est
dans un perpétuel mouvement de création.
C'est naturel de vouloir vivre des choses fortes
mais le Seigneur ne veut pas que nous nous
attachions aux expériences, Il veut que nous
nous attachions à Lui. C'est dans la vallée que
nous prenons le plus conscience de notre besoin
vital de sa présence. La vie peut nous séparer
de nos sujets d'exaltation mais personne, aucune
créature, ne pourra nous séparer de l'amour de
Dieu... sauf moi-même. L'amour de Dieu demeure
éternellement mais je peux m'en séparer parce
que la « réussite » spirituelle est devenue plus
importante pour moi que le Seigneur Lui-même.
Tout ce dont nous avons besoin, aujourd'hui et
maintenant, c'est un moment d'intimité avec Lui.
Matthieu 25.35 - Car j’ai eu faim et vous m’avez
donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez
donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez
accueilli chez vous.
La peur d'être rejeté est universelle et quoi
qu'on en dise, nous avons tous la crainte d'être
repoussé, exclu ou méprisé. Cette angoisse
n'existait pas avant la chute mais au moment ou
Ève et Adam ont désobéi, ils ont été retranchés
de la présence de Dieu et bien vite chassés du
jardin d'Eden. Ce rejet n'était pas une punition
mais une conséquence inéluctable du péché. Comme
quelqu'un l'a dit nous sommes constamment à la
recherche du « Paradis perdu », nous cherchons
l'harmonie de vie commune qui y régnait.
Même les personnes marginalisées cherchent
l'acceptation malgré que le message envoyé soit
provocateur. Ceci est bien humain puisque Dieu
Lui-même a dit qu'il n'est pas bon que l'être
humain soit seul, mais nous nous y prenons très
mal ! Ne laissons pas notre personnalité et
notre destinée en Dieu être anéantie pour
rentrer dans le rang avec toutes les
conséquences psychologiques que cela suppose. Ne
formons pas notre propre petit clan, avec ses
règles propres en excluant tous les autres.
Dans notre passage, Jésus montre la voie : c'est
dans l'accueil des autres que nous trouverons
notre propre accueil. Dieu nous accueille en
fonction du sacrifice de Jésus mais notre
épanouissement dans la vie chrétienne et la
libération du rejet, ainsi que toutes ses
dépendances dans nos vies, passeront par notre
propre capacité à nous ouvrir et à accueillir.
Cela demande évidemment l'aide précieuse du
Saint-Esprit et ne veut pas dire que nous ne
serons pas, à un moment ou à un autre, encore
rejetés par les hommes... mais nous trouverons
dans l'accueil de Dieu toutes les ressources
nécessaires.
J'aimerais conclure en disant ceci : « La
mission que le Seigneur t'a confiée est à toi,
pas à un autre. Au plus elle sera glorieuse, au
plus elle sera sélective et difficile à
comprendre pour les autres. Se sentir seul n'est
qu'un sentiment, le Seigneur sait ce que tu as
besoin et Il a déjà préparé ceux qui seront ton
secours. A vrai dire, ce qui est devant n'a
aucune comparaison avec ce qui est derrière...
Sois pleinement encouragé... ».
Bonne réflexion.
Claudy - Centre Apostolique EZ37M
Copyright Novembre 2010
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