DEVENIR UN BON LEADER !
Marc 10.42 et 43 - Alors Jésus les appela tous et leur dit :
« Vous le savez, ceux qu’on regarde comme les chefs des
peuples les commandent en maîtres, et les grands personnages
leur font sentir leur pouvoir. Mais cela ne se passe pas
ainsi parmi vous. Au contraire, si l’un de vous veut être
grand, il doit être votre serviteur ».
Pour bien comprendre le leadership dans
l'Église, il faut d'abord comprendre le principe
d'autorité de Dieu. Tout l’univers est basé sur
le principe de l’autorité/soumission. Tout ce
que Dieu a créé est sous une autorité et exerce
une autorité. Dieu a créé des lois physiques et
des lois spirituelles qui demeurent immuables
dans leur application. Tout l’univers fonctionne
sous l’exercice de cette autorité. Si nous
observons ne fusse que l’harmonie de notre
galaxie, nous comprendrons le bien fondé de ce
principe. Imaginez que la terre décide de
changer son écliptique autour du soleil, nous
serions grillés comme des merguez sur un
barbecue ou nous ressemblerions à des glaçons.
Si elle décidait de s’arrêter de tourner sur
elle-même, les moins chanceux ne verraient plus
jamais la lumière du jour et la vie
disparaîtrait. Esaïe 45.18 nous dit que Dieu ne
crée pas le chaos (tohu bohu – vide : le même
mot que dans Genèse 1.2). La terre est devenue
chaotique (traduction Darby), elle ne l’était
pas lors de la création initiale.
Le premier péché dans l'univers a été commis
quand Lucifer a décidé de sortir de son cadre
d'autorité, même si elle était très grande.
Ensuite il a entraîné les premiers êtres humains
dans la même désobéissance. Leur désobéissance a
provoqué leur chute et leur perte et l’entrée de
la mort dans le monde. Nos relations sociales
sont soumises à ce même principe
d’autorité/soumission. Le mari est le chef de la
femme (Ephésiens 5.23), tous deux ont autorité
sur leurs enfants (Ephésiens 6.1), en tant que
« travailleur », je suis soumis à mon
« patron » (1 Pierre 2.18), en tant que citoyen,
je suis appelé à être soumis aux autorités
gouvernantes (Romains 13.1 et ss), en tant que
chrétien, je suis amené à obéir à mes
conducteurs spirituels (Hébreux 13.17) et nous
pourrions rallonger la liste. En conclusion je
dirai que plus nous obéissons, plus nous
acquérons de l'autorité.
1 Corinthiens 12.12 et ss - En effet, prenons
une comparaison : le corps est un, et pourtant
il a plusieurs membres ; mais tous les membres
du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un
seul corps : il en est de même du Christ.
Paul, au travers de l'image du corps, nous donne
une image forte de comment devrait être
l'Église. Je veux en retirer cinq principes : et
le premier, le plus évident, c'est que c'est
Christ Lui-même qui est la tête. L'Église ou
l'équipe ne peut fonctionner sur un modèle
démocratique, mais c'est Lui qui en est
l'autorité première et Il a déclaré qu'Il
bâtirait son Église (Matthieu 16.18). Aucune
personne, ni aucun organisme ou dénomination ne
peut revendiquer que c'est « son église », elle
appartient à Jésus seul et Lui en connaît chaque
membre. Ses directives sont directement
inspirées par la Parole de Dieu éclairée par
l'onction prophétique.
Le deuxième principe, c'est que les membres sont
diversifiés et qu'il est important d'accepter
ces différences et en aucun cas dire à ces
membres : « Je n'ai pas besoin de vous » (1
Corinthiens 12.21). Le troisième principe, c'est
que ces membres sont unis les uns aux autres
autour de la même vision. Cela demande
quelquefois le sacrifice de concepts personnels
pour le bien de l'équipe, car le bien de
l'équipe est la priorité. Le quatrième principe,
c'est que les membres sont complémentaires,
personne n'est complet en lui-même et il a
besoin des autres. Chaque membre de
l'église/équipe à la même valeur d'utilité, même
si certains auront plus de responsabilités que
d'autres. Enfin, en cinquième principe, il faut
remarquer que nous sommes solidaires les uns des
autres et que si un membre souffre, tous
souffrent avec lui. La force de la chaîne sera à
la mesure de son maillon le plus faible, et ces
maillons faibles sont nécessaires (1 Corinthiens
12.22).
Luc 10.1 - Après cela, le Seigneur désigna
soixante–douze autres disciples et les envoya
deux par deux devant lui dans toute ville et
localité où il devait aller lui-même.
Aucune image biblique n'envisage un travail en
solitaire, en électron libre. Les disciples ont
été envoyés deux par deux et partout nous
retrouvons cette notion de travail en équipe.
Ces dernières années, des équipes de ministères
ont commencé à travailler ensemble et le
bénéfice en a été grand. Ce n'est pas dans les
moments faciles que nous pouvons estimer la
valeur de ceux qui sont à nos côtés dans le
ministère. Nous avons tous des temps spirituels
très forts, une sorte « d'euphorie » où le ciel
semble ouvert et où la bénédiction tombe à flot,
faisant baigner les enfants de Dieu dans
l'action du Saint-Esprit. Lors de la Convention
« Eurofire » de 1988 à Birmingham, des dizaines
de malades ont été guéris devant nos yeux
émerveillés. Mais nous avons dû prendre
conscience aussi que dans une salle annexe,
plusieurs milliers d'intercesseurs se tenaient
devant le trône de Dieu pour qu'Il manifeste sa
gloire. Ouvriers de l'ombre, qu'on ne voit pas
sur les estrades, dont le nom n'apparaît sur
aucun carton d'invitation, mais qui sont la
voûte de soutien de tout ministère, quel qu'il
soit. Y a-t-il quelqu'un qui nous soutient, qui
nous aime assez pour nous porter dans
l'intercession quand le combat devient rude et
mortel. Si nous n'avons pas ce genre de
personnes, nous sommes bien malheureux comme le
dit Salomon dans Ecclésiaste 4.9 et 10. Qui va
nous relever quand « l'euphorie » sera retombée,
quand le diable, furieux de sa défaite, nous
assaillira de ses traits enflammés ? Merci pour
le service, pour la disponibilité et le courage
de ces soutiens qui recevront probablement une
récompense plus grande que celle du
« prédicateur » en vue car comme l'a dit Jésus :
« Ils ont déjà leur récompense ». Et pour nous,
ministère de « l'estrade », revenons à un peu
plus d'humilité sachant que tout vient de
l'Esprit de Dieu et que sans Lui, nous ne
pouvons rien faire.
3 Jean 9 - J’ai écrit quelques mots à l’Église ;
mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi
eux, ne nous reçoit point.
Après toutes ces considérations, c'est quoi un
bon leader ? Jean, dans son épître, nous montre
un mauvais exemple de ce que peut être un
leader, il veut être le premier et il se sert
des autres comme faire-valoir.
Voici quelques qualités d'un leader comme Dieu
les aime : d'abord, un leader n'impose pas son
autorité, il est établi par le Seigneur et n'a
pas besoin de revendiquer sa place même si
certains s'opposent à lui. Plus notre onction
sera grande, plus l'opposition sera importante
parce que le diable va essayer de nous
« éjecter » de là. Le bon leader saisit le
potentiel de chacun et l'aide à l'amener à la
maturité, ses conseils sont positifs pour que
chacun prenne sa place. Il accompagne et
soutient, prend sur lui quelquefois les erreurs
de jeunesse, amène un correctif positif pour que
son « élève » grandisse.
Il fait les choses en quatre étapes : d'abord,
il montre l'exemple et son équipe l'observe.
Ensuite, il passe du temps à expliquer pourquoi
il fait les choses de cette manière. Après, il
aide les membres de son équipe à faire les
choses eux-mêmes tout en ayant un correctif
positif. Enfin, il les laisse faire, dans leur
propre potentiel, et fait avec eux un bilan de
temps en temps.
Il doit exercer la discipline, toujours dans un
sens de bénédiction, pour que le groupe ne soit
pas « pourri » par une mauvaise atmosphère. Il
doit gérer les situations de conflit, sinon
l'œuvre est en danger. C'est toute la différence
avec un chef arriviste. Un leader a réussi sa
mission quand un membre de son équipe marche
pleinement dans son appel, mieux qu'il le
dépasse dans sa façon de faire.
Colossiens 3.12 - Ainsi donc, comme des élus de
Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous
d’entrailles de miséricorde, de bonté,
d’humilité, de douceur, de patience.
On peut dire qu'il y a trois grandes figures de
leader dans la Bible : il s'agit de Moïse, David
et Paul. Tous les trois ont eu un passé
« chargé », tous les trois sont passés par le
brisement avant de devenir ce qu'ils sont
devenus.
Moïse a subi quarante ans de formation dans le
désert avant de devenir le leader qu'il est
devenu. Après avoir été prince d'Égypte,
terminer comme berger n'est pas spécialement un
« plan de carrière » bien organisé, d'ailleurs
il avait perdu toute confiance en lui.
David, d'abord héros national ayant reçu
l'onction royale du prophète en titre, a passé
des années à fuir l'adversité et quand Saül est
mort, il a dû attendre encore sept ans avant
qu'enfin il devienne roi en Israël.
Paul, plein de zèle pour sa religion, a été
« plaqué » par terre par Jésus et a dû attendre
quatorze ans avant d'entrer petit à petit dans
son « ministère ».
Le brisement est un passage obligé pour saisir
les « entrailles » de Dieu le Père qui nous sont
communiquées par le Saint-Esprit. Nous oublions
trop souvent que Dieu a tant aimé le monde (Jean
3.16). Dieu aime tous les êtres humains, même
les plus bas tombés, qu'ils soient encore non
croyants ou qu'ils aient chuté pour une raison
ou pour une autre. Un vrai leader aura toujours
une main tendue pour relever celui qui s'écroule
en cours de route, il est trop conscient de sa
propre faiblesse, à cause de ce brisement, pour
encore se permettre le moindre jugement sur
quiconque. Il est plus que temps que les leaders
des églises prennent ce rôle à cœur : être un
encouragement pour celui qui cherche
désespérément une issue à sa situation.
Si tu as un poste à responsabilité dans l'œuvre
de Jésus-Christ, j'espère que ces quelques
conseils vont t'éclairer, te saisir et te mener
vers cette merveilleuse destinée d'être
« collaborateurs » avec Dieu.
Bonne réflexion.
Claudy - Centre Apostolique EZ37M
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