ETRE UNE BOUCHE POUR LE MUET !
Proverbes 31.8 et 9 - Mais toi, tu dois parler pour défendre
ceux qui n’ont pas la parole et pour prendre le parti des
laissés pour compte. Parle en leur faveur : gouverne avec
justice, défends la cause des pauvres et des malheureux.
Je n’ai pas pris le temps de répertorier le
nombre de fois où le Seigneur nous ordonne de
prendre la défense des opprimés, des indigents
et des malheureux ; mais une chose est sûre
c’est que cet engagement est fortement sur son
cœur de Père. Aujourd’hui, la chrétienté est
trop souvent amorphe et muette devant les
injustices qui se vivent au quotidien dans nos
cités. Elle sort quelquefois de sa léthargie
pour se scandaliser et se mobiliser sur des
sujets de société mais bien souvent, elle est
absente quand elle doit se faire entendre.
Où sommes-nous quand les enfants sont abusés,
les femmes violées, que les démunis sont privés
de leurs droits, que les travailleurs sont
exploités ; quand par exemple toutes les
personnes mises en examen pour harcèlement
sexuel sont relaxées par une loi abrogée qui a
créé un vide juridique et une annulation des
procédures en cours ; que pensons-nous des
« chrétiens » qui militent contre un système de
sécurité sociale équitable.
Le monde va mal mes amis et comme le disait le
pasteur Martin Luther King dans l’un de ses
sermons : « Il est minuit ». Des affamés de
justice frappent aux portes fermées des églises
qui sont devenues incapables de répondre à leurs
besoins.
Esaïe 58.6 - Voici le jeûne auquel je prends
plaisir : détache les chaînes de la méchanceté,
dénoue les liens de la servitude, renvoie libres
les opprimés, et que l’on rompe toute espèce de
joug.
Certaines communautés mettent beaucoup l’accent
sur la sanctification personnelle et je ne doute
pas que c’est une bonne chose. Mais voilà que
notre Dieu révèle à nouveau Son cœur et qu’Il
dévoile ce qui Lui fait plaisir. Nos privations,
nos jeûnes, notre consécration ne sont pas
spécialement ce qu’Il recherche. Ce qui Le
réjouit, c’est ce combat contre l’injustice et
la méchanceté. Dieu se tient toujours du côté du
faible et du « petit ». Dans Exode 22.20 à 23,
Il dit ceci : « Vous ne devez pas maltraiter ou
exploiter les étrangers installés chez vous ;
rappelez-vous que vous étiez aussi des étrangers
en Égypte. N’opprimez pas non plus les veuves et
les orphelins. Si vous les opprimez, ils
m’appelleront à leur secours, moi, le Seigneur,
et je vous assure que j’entendrai leur appel. Je
me mettrai en colère… ».
Ce que je veux dire c’est que nous n’entendons
pas assez du haut de la chaire qu’il est grand
temps que le peuple de Dieu, serviteurs attitrés
y compris, cesse de se sentir libre d’agir
méchamment, d’asservir, d’opprimer et de mettre
des jougs sur les épaules des personnes pour
lesquelles ils n’ont aucune considération. J’ai
tellement vu cette attitude de suffisance chez
les chrétiens parce qu’ils sont « sauvés »,
méprisant les « perdus » que pourtant Dieu a
tant aimé, au point de donner son propre Fils.
J’ai tellement vu de pauvres gens méprisés,
calomniés, rejetés dans les communautés. Avant
de jeûner, réfléchis si tu n’as pas besoin de
changer d’attitude face à Dieu et face à tes
prochains. Rappelons-nous du pharisien, si fier
de ses jeûnes, qu’il en méprisait le publicain à
côté de lui. Qui a été justifié ? (Luc 18.10 à
14).
Matthieu 25.44 - Ils répondront aussi :
« Seigneur, quand t‘avons-nous vu ayant faim, ou
ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en
prison, et ne t’avons-nous pas assisté ? ».
Notre Dieu est un Dieu de grâce. Il est plein de
compassion et tellement désireux de manifester
son pardon au travers du sacrifice de Jésus.
Pourtant Jésus nous a laissé cette image que je
vous invite à lire complètement (Matthieu 25.31
à 46). Au moment de l’établissement du règne de
Jésus, le tri va se faire. Les « dés seront
jetés » et il n’y aura plus aucun moyen de faire
marche arrière. Il séparera les « justes », ceux
qui auront pris soin des plus petits, qui les
auront nourris, abreuvés, accueillis, vêtus,
encouragés quand ils étaient malades, entourés
quand ils étaient prisonniers. Il les séparera
des « autres » qui seront restés insensibles à
la misère humaine.
Mon rôle n’est pas de vous faire paniquer mais
je veux être une bouche pour le muet. Sors de
ton indifférence ! Regarde autour de toi !
Lève-toi pour être un libérateur, une main
tendue, un messager d’espérance… Que les
communautés ouvrent, dès qu'elles le pourront,
grandes leurs portes pour accueillir les affamés
de ce monde, les reclus, les pauvres gens… Que
l’Église devienne enfin le corps vivant de son
Seigneur qui en est la tête. Qu’elle soit ses
mains qui touchent le lépreux, sa bouche qui
proclament le pardon, la guérison, la délivrance
et l’espoir d’un avenir fait de bénédictions.
Aujourd’hui, il nous reste du temps. Nous
pouvons encore changer la face du monde et
donner de l’espoir à des milliers de laissés
pour compte. Evidemment que cela nécessite de
quitter son confort et de prendre la route
risquée de la volonté de Dieu. Il promet d’être
avec nous, de prendre plaisir à notre action et
de nous bénir par ces mots : « C’est bien bon et
fidèle serviteur ».
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy - Centre Apostolique EZ37M
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Septembre
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