FRAPPER OU PARLER ?
Exode 17.6 - Voici, je me tiendrai devant toi
sur le rocher d’Horeb ; tu frapperas le rocher,
et il en sortira de l’eau, et le peuple boira.
Et Moïse fit ainsi, aux yeux des anciens
d’Israël.
Savez-vous que ce miracle s’est produit
plusieurs fois ? Cependant, un autre épisode
s’est mal passé. Nous lisons Nombres 20.11 et 12 : « Puis Moïse leva la main et frappa deux fois
le rocher avec sa verge. Il sortit de l’eau en
abondance. L’assemblée but, et le bétail aussi.
Alors l’Éternel dit à Moïse et à Aaron : Parce
que vous n’avez pas cru en moi, pour me
sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, vous
ne ferez point entrer cette assemblée dans le
pays que je lui donne ».
C’est cet incident qui « coûtera » le pays de
Canaan à Moïse et Aaron. Nous prenons encore un
élément en compte : « Et qu’ils ont tous bu le
même breuvage spirituel, car ils buvaient à un
rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher
était Christ » (1 Corinthiens 10.4).
Ces différents passages me poussent à plusieurs
réflexions. Premièrement, nous devons être
prudents dans la manifestation de la puissance
de Dieu. Quand quelque chose marche, nous avons
tendance à le reproduire alors que l’Esprit
Saint à une onction fraîche pour chaque
situation. Jésus a guéri Bartimée simplement en
confirmant sa foi, Il en a guéri un autre en
faisant de la boue avec sa salive, un autre
encore en lui imposant les mains deux fois.
L’Esprit de Dieu a une « stratégie » pour chaque
situation. Prier pour tous les aveugles en
faisant de la boue n’est pas sa méthode, vous
voyez ce que je veux dire ? Moïse a frappé le
rocher la première fois, c’est ce qu’il devait
faire ; il l’a frappé la deuxième fois et là, il
a manqué de respect envers le Seigneur.
Ma deuxième réflexion est celle-ci : quand Dieu
a ouvert, il ne faut plus frapper. Je pense que
dans le domaine de l’intercession, beaucoup
oublient un élément : nous devrions nous tenir
sur la brèche pour un sujet précis jusqu’au
moment où nous recevons une réponse de Dieu.
Quelquefois, nous quittons la présence de Dieu
trop vite. Dieu aimerait nous dire : « J’ai
répondu », mais nous ne prenons pas le temps
d’attendre. Je prends en exemple l’apôtre Paul :
il avait une écharde ! Il a prié trois fois pour
que Dieu le libère et Dieu a répondu : « Ma
grâce te suffit car ma puissance s’accomplit
dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12.9). Dieu
avait ouvert : Paul pouvait proclamer que la
grâce de Dieu est toute suffisante malgré la
faiblesse de Son serviteur.
Quand nous n’avons pas pris le temps d’entendre
ce genre de réponse, cela nous amène à
intercéder pour un sujet où Dieu a déjà répondu
: nous frappons là où Dieu a ouvert. Quand Dieu
a ouvert il suffit de parler dans l’autorité
obtenue par Sa réponse et la puissance de Dieu
se manifeste.
Enfin, Christ en tant que rocher spirituel est
un mystère. Mais j’aimerais dire ceci : « Le
rocher ne donnait plus son eau ! ». Les
Israélites n’ont cessé de provoquer le Seigneur
par leur désobéissance. Le flot de la
bénédiction s’est tari mais, Dieu, attendait
l’intercession de Ses serviteurs : « Parlez au
rocher ». Quel que soit le degré de
désobéissance dans le peuple de Dieu, Celui-ci
cherche quelqu’un qui parlera, qui plaidera pour
que la gloire de Dieu se manifeste à nouveau.
C’est le temps de parler avec douceur, humilité
et foi, ce n’est pas le temps de frapper Christ
avec nos critiques sur son épouse.
Bonne réflexion.
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