SI L'UN TOMBE...
Ecclésiaste 4.10 - Car, s’ils tombent, l’un
relève son compagnon...
En tant que chrétien(ne), serviteur ou servante
de Dieu, est-il possible de se relever après la
chute ? Certains répondront oui, car sept fois
le juste tombe, et il se relève (Proverbes
24.16). D’autres diront non car il est
impossible que ceux qui ont été une fois
éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont
eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne
parole de Dieu et les puissances du siècle à
venir, et qui sont tombés, soient encore
renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils
crucifient pour leur part le Fils de Dieu et
l’exposent à l’ignominie (Hébreux 6. 4 à 6). Que
penser alors ? Que croire ?
Pour ceux qui sont tombés, mais qui malgré tout
sont restés accrochés de toute leur force au
Seigneur, le premier verset va être pour eux la
bouffée d’air qui va les fortifier jour après
jour, espérant contre toute espérance, le
relèvement. Ceux qui sont encore debout vont
s’appuyer de toutes leurs forces sur ce deuxième
verset pour justifier toute la condamnation qui
émane de leur bouche sur ceux qui sont tombés,
pour justifier certains actes, comportements,
voire même calomnies.
S’il est vrai que certains en tombant se
détournent complètement de Dieu, décidant de
reprendre le chemin vers le monde et tous ses
attraits, d’autres, quant à eux, s’humilieront
mais pourtant se débattront avec la culpabilité,
les actes méchants accomplis à leur encontre,
les temps de silence de Dieu, et tout le lot
d’humiliation qui accompagne une chute. Quand
nous avons chuté, il est parfois difficile de se
pardonner à soi-même. Pourtant, si Dieu nous
pardonne, qui sommes-nous pour ne pas nous
pardonner ?
Malheureusement, ceux qui sont tombés sont
souvent amenés à douter de la réalité du pardon
de Dieu. Et si Dieu ne me pardonnait pas ou plus
? Et si Dieu ne me relevait pas ?
Force est de constater que pendant ces temps, la
solitude, le rejet, la tristesse sont les
compagnons de chaque jour mais tout cela n’est
rien en comparaison du fait de croire au rejet
définitif de Dieu et de sa présence à nos côtés.
Et la question qui vient à l’esprit c’est :
dois-je continuer à croire que c’est possible ou
tout lâcher ?
Alors commence un autre terrible combat : «
Seigneur, je veux continuer avec Toi, je veux
rester accroché(e) à toi, ce n’est pas le mort
qui te loue, mais le vivant, Seigneur AU SECOURS
». C’est un véritable brisement que de se croire
rejeté(e) de Dieu, il n’y a pas pire. Vous
pouvez être moqué(e), trahi(e), calomnié(e),
tout cela fait mal et très mal, mais penser que
vous êtes rejeté(e) de Dieu à jamais est quelque
chose de plus terrible encore. De plus, le péché
étant ce qu'il est et étant une ouverture à
l'ennemi de nos âmes lui permettant de
s'infiltrer, il ne se gêne pas pour faire table
rase de tout ce qui vous appartient, un peu à
l'instar de Job.
Ce sont, de plus, des temps où vous devez vous
battre sur plusieurs fronts. Non seulement, vous
devez lutter contre l’amertume et le
ressentiment, ce qui n’est pas facile quand vous
êtes assaillis ; les gens utilisant votre chute
pour couvrir la leur ou pour calomnier à votre
sujet sur tout un tas de choses. Mais de plus,
vous qui sembliez autrefois être aimé(e),
apprécié(e) pour qui vous étiez, n’êtes
assimilé(e) maintenant qu’à votre faute. Il
semblerait que vous ne vous appeliez plus
pareil, que vous n’êtes plus la même personne.
Vos « ami(e)s » sont maintenant inexistant(e)s.
L’autre front est de rester attachés à Dieu et
de refuser de croire tout ce qui vient sur notre
cœur : « bon pour l’enfer ».
Ensuite, vous devez continuer à vivre. Oui, mais
comment vivre quand votre vie est fondée sur
Dieu et la personne de Christ. Comment vivre
s’Il n’est plus là ? Comment être dirigé(e)
chaque jour si le Saint-Esprit ne veut plus
m’éclairer ? Comment ? Et là, le Seigneur parle
à ton cœur. Il te demande de te relever. Il te
dit qu’Il t’aime encore. Il te guérit même de
maladies. Il te montre qu’Il est là mais autour
de toi, rien ne change. Tu es toujours « persona
non grata » ! Pour certains, tu es le/la
pestiféré. D’ailleurs, ce n’est pas toi qui
sonnes la clochette pour prévenir de ton arrivée
quelque part mais les autres la sonnent pour
toi. Quant à d’autres, ils vont avoir une forme
de compassion à ton égard mais pour combien de
temps, et que vont-ils faire de cette compassion
? Elle semble n’être suivie d’aucun effet.
D’autres vont te promettre des choses et tu te
dis : peut-être est-ce le moyen de Dieu pour me
relever, de reprendre du service.
Malheureusement, ces promesses sont elles aussi
suivies d’aucun effet. Du vent et encore du vent
! et là, encore vient la déception.
Parfois, tu te sens poussé(e) par Dieu et tu
recommences à t’investir dans l’œuvre de Dieu et
là, des gens « bien intentionnés » viennent
derrière toi pour tout démolir en calomniant à
ton sujet. Le mal que tu as commis semble te
poursuivre partout et pourtant, Dieu continue de
te parler et de te dire de te lever.
Si je te partage ces choses aujourd’hui, c’est
pour te dire à toi qui te reconnais au travers
de ces lignes que tout n’est pas terminé.
Tout d’abord, je voudrais t’encourager à
regarder à nouveau vers ton Seigneur. A Le
prier, à Le louer, à retrouver ton premier amour
pour Lui car même si tu l’as délaissé, Lui ne
t’a pas abandonné. Le Dieu en qui je crois est
celui qui te dit : « Va et ne pèche plus.
Pardonne-toi aussi et avance. Je ne te condamne
pas. Je t’aime d’un amour éternel, c’est
pourquoi Je te conserve ma bonté » (Jérémie
31.3).
Peut-être certains diront : « Peut-il venir
quelque chose de bon de cette personne ? ». Mais
Dieu Lui dira : « Tu es mon serviteur, Je
t’ordonne d’être fort ». Alors en ce jour, toi
qui t’es humilié sous la main puissante de Dieu,
relève-toi et ose croire que Dieu a encore pour
toi un avenir et de l’espérance et rejoint
l’armée de ceux qui ont été relevés par Dieu
(Moïse, David, Pierre, pour ne parler que
d’eux…).
Avec toute notre compassion.
Copyright Février 2017
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