Cette réflexion du chef de la synagogue, que nous
pourrions assimiler à un pasteur, est survenue après
la guérison d’une femme courbée depuis dix-huit ans.
Dix-huit ans de souffrance que Jésus est venu
« régler » d’une seule parole. Un miracle
extraordinaire qui cependant ne plaisait pas à tout
le monde, et à ce chef en particulier.
Nous pourrions nous offusquer du manque d’amour de
ce « berger » en étant persuadés que nous n’aurions
jamais agi de cette manière. En sommes-nous si
sûrs ?
Combien d’interventions divines ont-elles été
stoppées parce que l’heure de la fin du culte avait
sonné ? Combien de ministères ont-été « muselés »
dans l’exercice de leurs dons parce que trop jeunes,
trop charismatiques, trop féminins, trop
dérangeants, trop exubérants, trop… ? Ne jugeons pas
trop vite ce chef de synagogue parce que bien
souvent, nos traditions prennent le dessus sur
l’onction.
Maintenant, j’aimerais que nous réfléchissions !
Imaginons que ce ne soit pas Jésus qui soit présent
dans la synagogue, mais un autre chef de synagogue
oint du Saint-Esprit et ayant un don de guérison. Il
aimerait exercer ce don pour soulager la souffrance
des personnes présentes mais le chef de la
synagogue, le regardant d’une certaine hauteur, lui
dit : « Frère, nous sommes samedi, ce n’est pas le
bon jour pour guérir quelqu’un. Et puis, tu sais,
nous ne fonctionnons pas comme çà ici. Le grand
prêtre est au courant que tu agis de cette
manière ?… ».
Transposez ce dialogue dans une église locale entre
deux serviteurs de Dieu, et vous comprendrez
pourquoi tant de potentiels spirituels sont mis sous
l’entonnoir.
Si le chef de cette synagogue avait empêché la
délivrance de cette femme, ne pensez-vous pas qu’il
en aurait été responsable devant Dieu ?
Bonne réflexion.
©
Mars 2018
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