2 Samuel 1.11 et 12 - David saisit ses
vêtements et les déchira, et tous les hommes qui étaient
auprès de lui firent de même. Ils furent dans le deuil,
pleurèrent et jeûnèrent jusqu’au soir, à cause de Saül, de
Jonathan, son fils, du peuple de l’Eternel, et de la maison
d’Israël, parce qu’ils étaient tombés par l’épée. |
Quelle serait notre réaction si celui ou celle qui nous a
fortement compliqué la vie venait à disparaître ?
Serions-nous dans la joie, bénissant Dieu pour cette
délivrance qui arrive enfin ? Danserions-nous en nous
écriant : « Enfin, je vais pouvoir prendre MA place et
entrer dans ma destinée ? ». L'annonce de la mort de Saül
n'a pas réjoui David, au contraire, elle l'a plongé dans une
profonde tristesse.
Nous savons que Saül était un cauchemar dans la vie de
David ; il l'a poussé à fuir sans cesse car il voulait le
tuer. Pendant des années, David a vécu dans des cachettes,
sans repos, toujours à l'affût, voyant la promesse de
devenir roi s'éloigner chaque jour un peu plus. Mais
pourquoi n'était-il pas dans la réjouissance ? Après tout,
Saül n'avait eu que ce qu'il méritait !
Ce qui a attristé David, c'est la honte, le désarroi, la
blessure profonde qui était infligée à son peuple. La
défaite cuisante qu'Israël avait vécue était un drame pour
lui. Combien cet homme aimait le peuple de l'Éternel, pas
étonnant qu'il soit un homme selon le cœur de Dieu.
Ma réflexion c'est : quand l'Église est dans la honte parce
que l'un de ses membres est tombé sous le feu de l'ennemi,
quelle est ma réaction ? Suis-je indifférent ? Suis-je de
ceux qui disent : « Bien fait pour lui » ? Suis-je de ceux
qui calculent le bénéfice qu'ils pourront tirer de cette
situation ? Suis-je de ceux qui accablent encore plus « la
victime » par des jugements et des médisances cruels ? Ou
suis-je profondément attristé parce que l'un de nous est
tombé, expérimentant dans mes entrailles ce que Paul dit :
« Quand un membre souffre, tous les membres souffrent avec
lui » (1 Corinthiens 12.26).
Avons-nous bien analysé cette image ? A quel moment un
membre de mon corps est-il exposé à la souffrance ? Quand il
est victime d'une agression extérieure ou quand il se
détériore par l'usure de la vie !
Savez-vous quelle est la maladie qui entraîne une
insensibilité à la douleur ? La lèpre. L'Église de
Jésus-Christ n'est-elle pas atteinte par la lèpre du péché
quand elle est insensible à la souffrance, même à la perte
de ses membres ?
Mes bien-aimés, quand l'un de nous chute, faisons bloc pour
enrailler l'agression du diable et que toute notre énergie,
tels les anticorps, se mette en route pour venir au secours
du membre en souffrance. C'est ainsi que l'Église sera forte
et inébranlable.
Bonne réflexion.
©
Avril 2016
|