C'EST DÉCIDÉ, JE FAIS MA COMMUNAUTÉ !
3 Jean 1 - …mais Diotrèphe, qui aime à être le
premier parmi eux, ne nous reçoit point.
De nos jours, les pasteurs autoproclamés sont
légion et les ouvertures de communauté s’en
suivent. Il semble que pour beaucoup, pasteur
rime avec reconnaissance, décideur, en bref, à
l’image de Diotrèphe, celui qui a toute autorité
et que les autres doivent suivre. Il y a donc
beaucoup de pasteurs mais force est de constater
que peu d’entre eux ont un cœur pastoral. Le
pasteur, dans la notion biblique du terme, n’est
pas le grand manitou d’une communauté, mais il
est avant tout une personne qui va prendre soin
des autres et au travers de laquelle Dieu va
apporter la guérison, la consolation, le conseil
et si cela s’avère nécessaire, le correctif. Ce
n’est pas une fonction, c’est un cœur !
Après, bien entendu, qui dit pasteur, dit
communauté. Il semblerait d’ailleurs que
celles-ci poussent comme des champignons et,
triste constat, pour beaucoup, c’est le même
schéma (grand manitou et petites brebis n’ayant
aucune possibilité de fonctionnement, si ce
n’est le nettoyage des locaux). Je ne dis pas
que cela est la généralité, mais nous voyons que
trop ce mode de fonctionnement.
Nous lisions un post qui disait que « si tant
d’écoles bibliques en tout genre s’ouvrent un
peu partout, c’est que l’église ne fait pas son
travail ». Je crois effectivement que c’est là
que se trouve la difficulté. La Parole nous dit
qu’il y a peu d’ouvriers dans la moisson et le
Seigneur nous invite à prier à ce sujet.
Cependant, si nous ouvrons une communauté avec
pour seul objectif de faire notre groupe en
gérant tout, nous n’allons pas aider à ce que
des ouvriers se lèvent. Pourquoi ne pas former
les gens et leur donner la possibilité de se
lever dans le domaine et dans les dons que Dieu
a placé en eux ? Avons-nous peur qu’ils prennent
notre place ? Si nous laissons les gens assis un
mois, un an, deux ans… en attendant de voir le
témoignage qu’ils vont donner, nous les laissons
« mourir ». Quand un jeune converti est en feu
pour Dieu, s’il est vrai qu’il est important de
lui expliquer comment gérer ce qui brûle en lui,
il faut lui donner la possibilité de laisser ce
feu se manifester et embraser les autres.
Nous pouvons critiquer que beaucoup chauffent
les bancs des communautés mais pour un grand
nombre d’entre eux, tout a été fait pour qu’ils
ne décollent surtout pas leur popotin de ces
bancs. Nous voulons être des meneurs, d’accord ;
mais alors discernons le potentiel de chacun et
menons les gens à manifester les dons qu’ils ont
reçus de la part de Dieu et ne les étouffons
plus.
Bonne réflexion.
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