LE REPAS DU SEIGNEUR !
1 Corinthiens 11.20 – Ensuite, en vous réunissant, ce n’est
pas le repas du Seigneur que vous mangez.
Dans l'article consacré à Judas, nous parlions, juste à
titre d'exemple, du manque de compréhension du caractère
« sacré » de la Sainte Cène. Nous allons nous en tenir à
l'appellation biblique de celle-ci, c'est-à-dire le « repas
du Seigneur ». En effet, la pratique actuelle de ce moment
très particulier, dans nombre de communautés, n'a plus grand
chose à voir avec le modèle biblique et probablement que ce
fait a facilité le manque de connaissance ou de
reconnaissance de l'importance que Dieu accorde à ce repas.
« Mon peuple périt, faute de connaissance » nous dit Osée
4.6. Nous espérons que cet article ouvrira un peu le voile
sur la connaissance du signe de la Nouvelle Alliance et de
son aspect de proclamation prophétique.
Pour bien comprendre le repas du Seigneur, nous pouvons nous
appuyer sur le texte de 1 Corinthiens 11, des versets 17 à
34. C'est important de se replonger dans le contexte de ce
contre exemple pour discerner qu'elle est la véritable
teneur du repas du Seigneur. Paul adresse aux Corinthiens un
reproche sévère puisqu'il démarre cette partie par les mots
suivants : « En passant aux remarques qui suivent, je ne
peux pas vous féliciter, car vos réunions vous font plus de
mal que de bien ». Par un manque de compréhension du repas
du Seigneur, les Corinthiens se faisaient du mal, ils
devenaient pire au lieu de devenir meilleur. Paul ajoutait
en substance au verset 30 ce qu'était ce pire : « C’est pour
cette raison qu’au milieu de vous, il y a tant d’infirmes et
de malades, et que beaucoup se sont endormis dans la mort ».
Le terme « mort » ne parle pas seulement de la mort physique
mais aussi de l'endormissement de la mort spirituelle. Le
premier élément à établir, c'est que le repas du Seigneur
est le signe visible de la Nouvelle Alliance.
Verset 25 - Cette coupe est la nouvelle alliance scellée de
mon sang ; faites ceci, toutes les fois que vous en boirez,
en souvenir de moi.
Le repas du Seigneur est le signe de la Nouvelle Alliance,
scellée par le sang du Christ, comme la circoncision était
le signe de l'Ancienne Alliance. La Nouvelle Alliance a été
établie lors du repas pascal entre Jésus et ses disciples. A
l'origine, c'était un vrai repas, pas seulement un rite
liturgique. L'église primitive célébrait le repas du
Seigneur à l'intérieur d'un vrai repas. Le Seigneur Jésus
nous enseigne que ne pas participer à ce repas nous prive de
la vie
1.
Encore faut-il prendre ce repas dans une pleine acceptation
de ce qu'est le corps et le sang du Seigneur.
L'accomplissement de ce signe est accompagné de promesses.
Toutes les alliances entre Dieu et les hommes ont cette
teneur : un signe d'obéissance, la part de l'homme, et les
promesses, la part de Dieu. Les promesses attachées à la
mise en pratique du repas du Seigneur sont : une vie de
satisfaction 2,
la vie éternelle et la vie de résurrection
3,
la position de demeurer en Christ avec toutes les
implications que ce statut entraîne
4,
la guérison de nos maladies, la purification de nos péchés,
la libération de la malédiction et la paix...
5.
Cette liste n'est pas exhaustive. Nous pouvons simplement
affirmer ici que celui qui ne participe pas au repas du
Seigneur ou qui y participe mal ne fait pas partie de
l'Alliance. Nous espérons vous éclairer sur l'importance de
celui-ci. Il ne peut être pris que dans une foi totale dans
le sacrifice de Jésus.
Verset 26 - Car toutes les fois que vous mangez ce pain et
que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du
Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
Célébrez le repas du Seigneur est une proclamation
prophétique. Chaque fois que l'Église le pratique elle
proclame la mort du Seigneur mais aussi son retour. Le terme
« annoncez » dans notre texte a le sens de proclamer avec
autorité, de promulguer même. L'église primitive avait une
force extraordinaire, bien sûr parce qu'elle était remplie
du Saint-Esprit mais aussi parce qu'elle était sous le
couvert de cette proclamation prophétique. Elle était
pleinement sanctifiée par le sang de l'Alliance, elle était
scellée, mise à l'abri parce que Christ a « tout accompli ».
Cette proclamation a un sens spirituel profond et je peux
vous affirmer que cela déménage dans les lieux célestes. Le
prince de ce monde a combattu cette proclamation. Sa
première arme n'est pas la persécution mais la perversion.
Si la perversion ne marche pas, la persécution vient
ensuite. Au chapitre 5 des Actes, il va essayer de pervertir
le « partage communautaire » à travers Ananias et Saphira.
Au chapitre 6, il va essayer de pervertir l'unicité des
chrétiens par un mouvement de contestation. La persécution
et la mise à mort d'Étienne ne viendront qu'ensuite parce
que ses tentatives ont échouées.
Verset 29 - car celui qui mange et boit sans discerner le
corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre
lui-même.
Probablement que beaucoup ont fait la confusion sur ce
qu'est le corps du Seigneur. Le corps en question n'est pas
le corps physique du Seigneur mais nous devons mettre ce que
Paul veut dire en relation avec son enseignement sur le
corps du chapitre 12. Le corps, c'est l'Église. Or
aujourd'hui, nous pensons que beaucoup d'enfants de Dieu ne
discernent par le corps, leur appartenance à ce corps, leur
besoin de ce corps.
La demande d'examen intérieur faîte au verset 28 n'est pas
orientée vers nos fautes ou le sentiment d'un manque de
dignité. Se priver du repas du Seigneur par conscience de
nos lacunes, faiblesses et fautes serait se priver du
remède. Cet examen concerne ma position par rapport au
corps. Le jugement m'atteint quand je travaille à la
division de ce corps, quand j'enraille son unicité, quand je
m'en dissocie, quand je manque de respect envers lui par la
calomnie et la médisance. Le repas du Seigneur est un
profond moment d'unité spirituelle ! Nous proclamons aussi
en y participant que nous sommes membres les uns des autres,
que nous sommes solidaires, que nous sommes attachés,
fusionnés les uns aux autres. Bien sûr cette unité
spirituelle doit se manifester par une unité concrète.
Actes 2.46 - Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus
au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et
prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur...
Enfin, le repas du Seigneur était un moment de partage.
L'église primitive avait une puissance extraordinaire :
celle de la solidarité. Les plus nantis vendaient leurs
biens pour pourvoir aux besoins des démunis. Le repas du
Seigneur était le moment où chacun était mis sur un pied
d'égalité. Pensez à l'image suivante : vous êtes à table et
vous avez une baguette de pain. En face de vous, à la même
table, une personne n'a rien à manger. Vous rompez alors
votre baguette et vous en donnez un morceau à cette personne
en vous remémorant le sacrifice de Jésus. Vous pratiquez le
repas du Seigneur. Les Corinthiens avaient perdu cette
notion
6,
ils étaient devenus individualistes et ne s'inquiétaient pas
de scandaliser les démunis. Voilà pourquoi Paul leur dit
qu'il ne mange pas le repas du Seigneur.
Je synthétise ici ce qui vient d'être dit : la Sainte Cène
ou repas du Seigneur, signe visible de la Nouvelle Alliance,
devrait être prise dans un moment de convivialité
communautaire, une proclamation prophétique devrait être
faite en se partageant le pain et le vin, nous devrions y
discerner notre appartenance à un corps avec toutes les
implications que cela impose et cela devrait être un moment
de partage autour d'un bon repas.
En conclusion, j'aimerais souligner que l'église primitive
nous donne aussi le modèle parce qu'elle se réunissait dans
les maisons pour vivre ce moment glorieux. A noter aussi, si
nous voulons être dans un bon état d'esprit, que le Seigneur
Jésus, avant de prendre le repas du Seigneur, a lavé les
pieds de ses disciples.
Soyez pleinement bénis.
1
Jean 6.53 - 2
Jean 6.35
-
3
Jean 6.54
-
4
Jean 6.56 -
5
Esaïe 53.5
-
6
1 Corinthiens 11.21
Claudy - Centre Apostolique EZ37M
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