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2 Rois 2.3 - Les
disciples des prophètes qui habitaient à Béthel
sortirent au-devant d'Elisée et lui
demandèrent : « Sais-tu que l'Eternel va enlever
aujourd'hui ton maître au-dessus de toi ? ». Il
leur répondit : « Oui, je le sais, moi aussi,
mais ne parlez pas de cela ! ».
Elisée avait servi fidèlement Elie pendant des
années. Ce jour là, tous les « apprentis »
prophètes étaient au courant que l'Éternel
allait enlever de la terre ce grand prophète
qu'était Elie. Elisée, malgré l'insistance de
son « Maître », son mentor, pour qu'il reste
éloigné de cet événement, l'avait suivi jusqu'au
bout. Au moment où Elie a été enlevé, Elisée a
déchiré ses vêtements, signe d'un grand trouble
affectif. Son attitude, ainsi que son refus de
parler de cette séparation, me font penser
qu'Elisée avait une grande affection pour celui
qui l'avait formé.
Ma
réflexion va aux jeunes serviteurs de Dieu :
avez-vous trouvé ce genre de mentor ? Si votre
réponse est oui, avez-vous développé cette
relation affective ? Elisée aurait pu se réjouir
du départ d'Elie, il pouvait enfin « percer » et
devenir un chef ! Mais dans son cœur, il y avait
de l'amour et aussi un profond sentiment
d'humilité. Quand il a demandé une double
portion de l'esprit qui animait Elie, je ne vois
pas là de l'ambition. Je pense qu'il se disait :
« Si je dois succéder à mon maître, j'aurais
bien besoin de deux fois plus d'onction pour y
arriver ».
Aujourd'hui, les jeunes, chrétiens y compris,
croient tout savoir. Ils n'ont besoin ni de
conseils, ni de maîtres. Il leur semble
impensable de se soumettre à une autorité
quelconque. J'avoue qu'il y a eu probablement
des abus dans ce domaine, mais de là à rejeter
tout le bénéfice des expériences des plus
anciens dans la foi, il y a une marge.
Tirer
parti de l'expérience des plus âgés est un
principe biblique. S'en priver, c'est s'exposer
à bien des désagréments. Mais cela ne peut
s'envisager que dans l'affectif. Si je n'ouvre
pas mon cœur à l'amour et au respect, je risque
de rater un puits de connaissance qu'a produit
l'expérience. Je vous laisse cette parole de
Paul : « Honore ton père et ta mère c’est le
premier commandement avec une promesse, afin que
tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la
terre » 1.
Le père et la mère en question pourraient être
aussi le père et la mère spirituels.
2
Rois 2.10 - Elie dit : « Tu demandes une chose
difficile ».
Elisée est aussi un bel exemple de ténacité.
Plusieurs fois, dans cette journée mémorable,
Elie avait essayé de le persuader de le laisser.
Finalement, après bien des kilomètres à pied,
Elisée n'avait aucune garantie qu'il se
produirait quelque chose.
Si je
vous pose la question : « Qui souhaiterait avoir
l'onction d'Elisée ? », probablement que vous
allez tous lever la main. Et si je vous dis :
« Qui veut y mettre le prix ? », si vous êtes
honnêtes, je pense que beaucoup baisserons la
main.
Voir
la manifestation de la gloire de Dieu à travers
« notre ministère » demande des efforts, de la
sueur, de la ténacité, de la persévérance dans
la souffrance, un désintérêt pour tout le reste,
un esprit de sacrifice... pour être au bon
endroit au bon moment. Elisée a été jusqu'au
bout parce qu'il voulait voir ! Voir cette
manifestation glorieuse de son mentor emmené au
ciel. Les autres « prophètes » étaient restés en
deçà du Jourdain.
Il y
a ceux qui se « contentent » d'être sauvés et il
y a ceux qui en veulent plus, qui veulent voir
la face de Dieu, qui veulent mieux Le connaître,
qui veulent percer les mystères, qui veulent
vivre le « difficile ».
Les
disciples ont attendu dix jours dans la chambre
haute. Dix jours de prières intenses,
manifestées certainement dans un esprit de
repentance. Dix jours à se baptiser probablement
les uns les autres au Nom du Seigneur (sinon
Actes 2 n'aurait pas de sens, demander aux Juifs
de faire quelque chose qu'ils n'auraient pas
fait eux-mêmes). Dix jours à se plonger dans la
Parole et à s'empresser de la mettre en
pratique, comme pour le remplacement de Judas.
Dix jours à chercher l'unité entre eux...
Nous
devrions avoir la même détermination que Jacob :
« Je ne te laisserai point aller, que tu ne
m’aies béni »
2.
Bien-aimé, la promesse est là ! Vas-tu prier,
jeûner, implorer... jusqu'à ce qu'elle se
réalise ?
2
Rois 2.23 - Ils lui disaient : « Monte, chauve !
monte, chauve ! ».
Ce
passage est choquant pour notre sensibilité. De
jeunes gamins se moquent d'Elisée, celui-ci leur
lance une malédiction et quarante-deux d'entre
eux se font tuer par deux ours. La dispensation
de l'ancienne alliance était très particulière.
Se moquer du serviteur de Dieu était synonyme de
se moquer de Dieu Lui-même. Rassurez-vous, ce
n'est plus le cas aujourd'hui, quoi que
quelquefois... Cependant ces choses ont été
écrites pour notre instruction et voici la
réflexion que j'en tire.
Ces
gamins ne voyaient en Elisée qu'un serviteur,
celui qui versait l'eau sur les mains d'Elie
3.
Il s'était produit quelque chose de très
important dans la vie d'Elisée, mais eux
n'étaient pas au courant. Ils pensaient pouvoir
se moquer impunément du « serviteur », ils
n'avaient pas conscience de l'onction qui
reposait maintenant sur lui.
Je
veux mettre cela en parallèle avec ce qu'a vécu
Jésus à Nazareth. Dans ce village où Il avait
grandi, Il n'a pu faire que très peu de
miracles. Ceux qui l'avaient connu jusqu'à ses
trente ans n'étaient pas au courant que Dieu
L'avait oint pour manifester sa gloire. De plus,
ils Le comparaient à sa famille terrestre qui,
elle, n'avait rien d'exceptionnel. Vous
comprenez ce que je veux dire ?
Quand
on aborde les choses par rapport à l'onction et
à l'appel, la familiarité ne peut pas être prise
en équation. Dans ce domaine, il n'y a pas de
« il est le frère de », « il est le fils de »,
« il était comme cela avant », « je le connais
depuis longtemps »... Toutes ces choses
déshonorent Dieu car on ne peut pas toucher à
l'onction sans toucher à Celui qui donne
l'onction.
Si
vous désirez être au bénéfice de l'onction des
serviteurs de Dieu qui vous entourent, il vous
faut voir Dieu à travers eux. Si dans votre
pensée, vous avez ce genre de réflexion : « S'il
m'impose les mains, pourquoi je serai guéri ? Je
le connais bien, il n'a rien de plus que moi »,
je peux vous assurer qu'effectivement, il ne se
passera rien. Pas à cause de l'onction de
l'autre, mais à cause de votre incrédulité. Je
serais tenté de dire : « Ne prions pas pour
quelqu'un qui n'a pas confiance dans ce que Dieu
a mis en nous ! ». Il ne se passera probablement
rien. C'est malheureusement souvent le cas
lorsque l'on côtoie régulièrement un serviteur
de Dieu, la familiarité tue la foi !
Quand
un serviteur de Dieu prie pour nous, pensons à
tout le bien que Dieu veut nous faire à travers
cette prière. Mettons notre confiance dans le
Donateur, pas dans l'enveloppe qu'Il utilise
mais cependant, ne méprisons pas celle-ci.
Bonne
réflexion.
1
Ephésiens 6.2 et 3
-
2
Genèse 32.26 -
3
2 Rois 3.11
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La parabole du semeur ! |
Le classement des pensées. |
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